Les contenus scolaires, sources d’inégalités ?

La sociologie de l’éducation est dans l’impasse. Il lui est impossible d’expliquer précisément pourquoi un enfant issu d’un milieu favorisé réussit mieux qu’un enfant issu d’un milieu défavorisé.

Tout laisse penser que les inégalités restent aussi fortes depuis des dizaines d’années.

En même temps, la recherche reste enfermée dans des cadres d’analyses qui n’ont basiquement pas bougé depuis Bourdieu et Boudon. 40 ans plus tard, on en est encore là !

En creusant le thème, j’ai trouvé qu’une question n’avait jamais été posée : et si les inégalités scolaires s’expliquaient par l’inutilité des contenus ?

En effet, j’ai de plus en plus le sentiment que ce que j’ai appris à l’école ne m’a basiquement servit à rien : j’ai appris à écrire en écrivant j’ai appris à rechercher en recherchant j’ai appris l’anglais en le lisant et en l’écrivant Etc.

Or, l’inutilité des contenus ne serait pas neutre socialement. Si vous ne pouvez pas vous intéresser aux contenus parce qu’ils vous sont utiles, il ne reste que deux grandes motivations (outre la contrainte) : le calcul (c’est juste un moyen pour avoir une bonne note) et la foi (vous avez confiance dans l’institution). Les enfants issus de milieux défavorisés connaitront moins ces règles tacites et auront moins de raisons d’avoir foi dans les institutions.

C’est de cette intuition qu’est parti ce livre, qui ouvre, peut-être, un nouveau chapitre pour la sociologie de l’éducation.

Aux éditions L’Harmattan :

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