Mes livres se divisent essentiellement en trois catégories :
- Les trois piliers, qui posent les bases d’un système de pensée
- Mes livres sur les sciences sociales, où j’approfondis plusieurs sujets (éducation, genre, téléchargement illégal …)
- Mes livres sur la pseudo-écologie, systématisant et développant ce concept.
Les trois piliers
Tout mon travail repose sur trois piliers. Tout d’abord, l’antéconcept, qui est la notion centrale de l’ensemble de mon travail. Je l’applique à l’action collective dans le cancer militant et aux méthodes d’évaluation dans le danger des agrégats.
Le côté obscur de la raison, L’antéconcept
On peut penser la réalité comme un ensemble de points et de liens. Notre esprit ne peut pas l’appréhender telle qu’elle: il doit définir les choses. Cela suppose nécessairement de considérer comme homogènes des espaces hétérogènes et séparés des espaces liés. Toute conceptualisation suppose d’appauvrir la réalité.
Néanmoins, cet appauvrissement peut aussi être recherché: c’est l’antéconcept. Le livre est dédié à l’étude de cette notion et de ses implications. Je la compare à d’autres notions proches, comme celle de coping en psychologie, aux Conspirations du silence de E. Zerubavel et à la volonté de puissance de Nietzsche (qui a largement inspiré ce livre).
Effondrement, burn-out et échec scolaire. Le danger des agrégats.
Quand j’ai commencé à m’intéresser à la politique, les discussions sur l’économie me consternaient: les questions étaient toujours mal posées. De grands mots (PIB, chômage, déficit) étaient utilisés n’importe comment, sans recul sur leur signification. Ce problème des indicateurs de performance est en fait largement répandu et concerne notamment l’éducation et le management.
[C’est évidemment un thème central pour le SEO, mais je ne connaissais pas à cette époque]
Économie du militantisme. Le paradoxe du cancer militant.
Il y a quelque chose d’intriguant dans la sphère politique: les extrêmes tendent à se ressembler. Ainsi, certaines féministes radicales ont des discours aussi sexistes que les principales figures masculinistes et des militants antiracistes ont des discours aussi racialistes que la pire extrême droite.
Poser à plat l’économie du militantisme, en considérant la variété des rétributions tant des acteurs, permet de l’expliquer. On voit un danger se dessiner: le cancer militant. Cela se produit quand deux « camps » dominent complètement un thème du débat public, l’asservissant à l’intérêt privé de ces militants et organisations.
Enfin, j’ai écrit un article allant plus en détails dans l’économie du militantisme : « Et si la politique était une économie du bullshit ?« . J’y propose une perspective ignorant la substance des discours politiques et regardant quelles sont les rétributions et les logiques des différents acteurs. On voit notamment se dessiner un consumérisme, avec des clients qui « achètent » le fait de se sentir bien vis-à-vis d’eux-mêmes. On observe également une économie de la complicité: plus on rend la population complice des dégâts qu’on cause, plus on les fait s’investir dans des idées nauséabondes, plus on les « tient ». Enfin, il y a un intérêt organisationnel au bullshit: il permet une structure de pouvoir officieuse permettant de contourner les contraintes classiques. Ces observations questionnent: la réalité est-elle si différente ?
Économie et sociologie
L’impact économique du téléchargement illégal sur le marché de la musique
En 2013, j’ai lu une étude d’un organisme européen (JRC, Joint Research Center) observant un effet légèrement positif du téléchargement illégal sur les ventes digitales de musique. Cela contredisait directement les discours publics sur le sujet. J’ai donc creusé.
J’ai constaté que les études économiques sur le sujet étaient dramatiquement biaisées et que l’impact négatif du piratage, pourtant répété comme une évidence partout, n’était pas prouvé et que plusieurs études laissaient même entendre le contraire.
Les inégalités hommes-femmes en question. Entre choix, éducation et rationalité
On entend souvent que le sexisme ferait que les femmes seraient moins payées, de l’ordre de 25%, que les hommes à travail égal. Néanmoins, quand on creuse le sujet, on voit que la différence est très limitée à poste égal (~ 5-10%) et c’est encore en négligeant des différences importantes, comme l’interruption de carrière.
Plutôt qu’un sexisme du fait de l’employeur, c’est le choix de l’acteur qui semble déterminant. Or, les filles et les garçons ne sont, encore aujourd’hui, pas éduqués de la même façon du tout. Les quotas pour résoudre la différence apparaissent ainsi comme des mesures contre productives, alors que l’éducation apparait clairement comme un puissant levier d’action.
Les contenus scolaires, sources d’inégalités ? Une nouvelle piste pour les sciences de l’éducation
On sait depuis les années 60 que l’école reproduit les inégalités sociales. Néanmoins, cela continue et on ne sait pas grand chose de plus.
Je propose dans ce livre une nouvelle piste: la question de l’utilité des contenus scolaires. En effet, si les contenus sont inutiles, il y a deux logiques pour les apprendre: la foi (on fait confiance au système) et le calcul (on connait et optimise le système). Les deux favorisent les classes ayant le bon capital social …
La pseudo-écologie
L’agribashing: une violence qui s’ignore
En étudiant la greentech, j’ai constaté quelque chose d’assez bizarre : les agriculteurs n’aimaient pas trop les « écologistes », leur reprochant de « l’agribashing ». Au début je croyais à une sorte de malentendu entre « urbains » et « ruraux », qu’il suffirait de rétablir la communication pour résoudre le problème.
Puis j’ai creusé le sujet …
J’ai découvert une désinformation terrifiante, tendant à asservir l’agriculture et écrasant les agriculteurs, ainsi que tout un écosystème entrepreneurial autour.
Surtout, à travers cette étude, j’ai découvert que l’écologie politique n’avait, aujourd’hui en France, rien d’écologique et tout de politique.
Le Monde et la désinformation
En discutant avec la sphère agricole, j’entendais souvent parler des « trois Stéphanes du Monde » (Mandard, Horel et … Foucart). En étudiant l’agribashing, je voyais en effet régulièrement ce dernier revenir. J’ai donc commencé à étudier sa production journalistique.
Ce que j’ai trouvé est terrifiant. Il ne s’agit pas simplement d’approximations négligentes ou d’une mésinformation opportuniste, mais un projet structuré de désinformation.
Je l’ai observé sur deux sujets (les néonicotinoïdes et le glyphosate) en suivant ce plan: présenter l’argumentaire déployé, mettre en évidence qu’il induit en erreur, puis les procédés qu’il met en œuvre pour. Je finis avec une analyse approfondie de plusieurs articles, pour mettre en évidence ses méthodes de manipulation de l’information.
J’ai également traité l’affaire des Monsanto Papers, où Stéphane Foucart et Stéphane Horel ont eu un rôle déterminant. Je démontre, dans un livre encore à publier, qu’il s’est agi d’une désinformation internationale: il s’agissait de documents sans grande portée, qui ont été montés en épingle par tout un écosystème, impliquant non seulement les deux journalistes, mais aussi des politiciens, des réalisateurs, des « ONG » et même un chercheur.
Les étapes suivantes pourraient consister à étendre le champ et analyser la production de Le Monde sur ces sujets. Mais ce n’est pas au programme à court terme.
Autres
J’ai également écrit d’autres livres:
- Un manuel de droit des obligations (à jour de 2018). Ce livre a une drôle d’histoire: je voulais passer le pré-barreau (dit CRFPA). Néanmoins je notais des incohérences dans les livres sur le droit des obligations (la matière centrale). En les creusant, j’ai fini par tout réécrire. Évidemment, quand j’eus fini, l’examen était passé trois mois plus tôt … J’en ai fait un site, que j’espère un jour (trèès lointain) finir, pour en faire une synthèse des principaux types de droit.
- Sciences et Huiles essentielles, où j’avais tenté de synthétiser les études sur les effets thérapeutiques des huiles essentielles. En effet, ce sujet m’a passionné pendant un temps et j’ai beaucoup utilisé les huiles essentielles. Néanmoins, c’était rétrospectivement un livre trop audacieux et c’est le seul dont je ne recommande pas la lecture. J’ai d’ailleurs écrit Pseudo-science en aromathérapie, la trahison des aromathérapeutes, où je mets en évidence la désinformation ésotérique délirante à laquelle se sont livrés ces derniers. C’est une thématique que j’ai complètement abandonnée.
Si vous voulez vous tenir au courant de mes travaux, vous pouvez suivre mon profil ResearchGate.
Bonne lecture !